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«L’industrie du ciment n’est pas la seule à travailler depuis des années sur des solutions plus respectueuses du climat dans le domaine de la construction ; de larges pans de l’industrie du bâtiment le font également.»

Gerhard Pfister
Président cemsuisse
Stefan Vannoni
Directeur cemsuisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Avant même de traverser la période difficile que fut la pandémie COVID-19, il était clair que les grands défis ne se feraient pas attendre. L’industrie du ciment se prépare depuis des années à la transition énergétique et à la décarbonisation souhaitées par la société et le monde politique.

La cadence des crises profondes et des défis supplémentaires nous a tous surpris en Europe. Les fluctuations des prix de l’énergie et surtout l’incertitude quant à l’approvisionnement correspondant ont durement touché l’industrie suisse du ciment, très gourmande en énergie. Dans d’autres pays européens, on n’a pas hésité à recourir aux aides de l’État, nuisibles à long terme pour l’économie nationale, qui ne sont heureusement pas monnaie courante en Suisse. La situation concurrentielle internationale pour les entreprises suisses s’en trouve toutefois à nouveau amplifiée. À moyen terme, il est essentiel que les conditions-cadres de la politique économique restent compétitives en Suisse, y compris pour le secteur secondaire, qui contribue toujours pour environ un quart au produit intérieur brut de notre pays.

Dans ce contexte, il est de la plus haute importance que la Suisse veille à sa compétitivité à moyen et long terme. Cela implique le développement rapide des énergies renouvelables afin de fournir à l’avenir suffisamment d’énergie à la population et à l’économie à tout moment, mais aussi l’examen constant et critique des conditions de production effectives pour l’industrie suisse. Pour l’industrie du ciment, cela inclut notamment l’égalité des chances en matière de politique climatique, un accès facilité aux combustibles issus de déchets et des autorisations d’extraction à long terme. Ces dernières sont particulièrement importantes pour les objectifs que la Suisse et l’industrie se sont fixés en vue du « zéro émission nette ».

Il est clair qu’un avenir sans ciment n’est pas possible. Les besoins concernant le matériau de construction le plus important de notre époque sont trop élevés. L’industrie du ciment n’est pas la seule à travailler depuis des années sur des solutions plus respectueuses du climat dans le domaine de la construction ; de larges pans de l’industrie du bâtiment le font également. Ceux-ci misent parfois sur d’autres matériaux que le béton, du moins en façade et à petite échelle. Il est cependant impossible de se passer complètement du béton dans les pays développés, car il possède des propriétés exceptionnelles en termes de malléabilité, de stabilité et de durabilité. C’est surtout lorsqu’il est associé à d’autres matériaux de construction que ce matériau révèle ses atouts. La série de photos « Le béton, un matériau qui a l’esprit d’équipe » de ce rapport annuel montre de manière édifiante que les méthodes de construction modernes, la durabilité et l’utilisation du ciment ne s’excluent pas, mais se complètent parfaitement.

Ainsi, les besoins de la société en matériaux de construction durables ne devraient pas changer à l’avenir. Mais l’empreinte écologique du ciment continuera à évoluer. D’ici 2050 au plus tard, la production de ciment suisse sera climatiquement neutre. L’industrie du ciment s’y est engagée. Il s’agit maintenant de créer des conditions-cadres qui permettent d’atteindre cet objectif tout en couvrant à long terme les besoins de ce matériau de construction important.

Dr. Gerhard Pfister
Präsident cemsuisse
Dr. Stefan Vannoni
Direktor cemsuisse

Série de photos « Esprit d’équipe » : fonctionnel, durable et esthétique grâce au béton
Dans la série de photos et de cartes postales de cette année, le béton reste en arrière-plan, voire caché. Le béton comme matériau doté d’un esprit d’équipe en interaction avec du verre, du bois, du métal ou du photovoltaïque. Le béton peut s’effacer entièrement au profit de la durabilité, de l’esthétique et de l’air du temps, tout en étant conscient de son rôle porteur et fonctionnel, sans lequel l’ensemble de l’ouvrage ne serait pas possible.

L’industrie suisse du ciment en bref

Production et vente

Importations et exportations de ciment et de ses composants 

En 2022, l’industrie suisse du ciment a continué d’assurer un approvisionnement stable en livrant 4,15 millions de tonnes de ciment. Seuls 13,9 % du ciment utilisé en Suisse est importé de l’étranger, dont 9 % par des tiers.

Livraisons de ciment par type 

en millions de tonnes

Depuis plusieurs décennies, la part des ciments à faible impact climatique (CEM II et CEM III) ne cesse d’augmenter. Les types de ciment Portland d’origine ne représentent plus qu’une part de marché d’environ 5,3 %. Les ciments CEM III ne sont produits qu’en petite quantité en Suisse, car le laitier granulé nécessaire à leur fabrication n’y est pas disponible en raison de l’absence de production de fer.

Livraisons de ciment (évolution à long terme) 

Au total, 4 581 332 tonnes de ciment ont été consommées en Suisse en 2022, ce qui correspond à 522 kg par habitant. La consommation reste stable. Le trimestre de clôture 2022 pourrait toutefois indiquer que l’activité de construction (de bâtiments) en Suisse a dépassé son zénith après la phase d’expansion de ces dernières années. L’inflation et la situation énergétique incertaine se répercutent également sur le secteur du bâtiment.

Climat et énergie

«En effet, il ne faut pas oublier que CO₂ est également recyclable. La transformation chimique permet, par exemple, de produire des matériaux de base pour l’industrie chimique, du carburant pour l’aviation ou des sources d’énergie pour combler les pénuries hivernales.»

Des circuits plus ou moins grands

Environ 62 millions de tonnes de déchets sont produits chaque année en Suisse. Il n’est donc pas étonnant que l’économie circulaire soit un sujet important au sein du monde politique et de la société. L’objectif consiste souvent à passer d’une économie linéaire, qui consomme des matières premières et génère des déchets, à une économie circulaire, qui sait réutiliser les déchets à travers des processus. Cette démarche est généralement très judicieuse. Le recyclage (par exemple des bouteilles en PET) est un concept bien connu qui permet de fermer les cycles des matériaux. Mais il existe bien d’autres possibilités d’utiliser les matériaux en circuit fermé. 

L’industrie du ciment, par exemple, est parfaitement adaptée pour boucler les cycles matière-énergie. De nombreuses fractions de déchets ne se prêtent plus, en raison de leur qualité, à une valorisation purement matérielle. D’un point de vue écologique, la meilleure solution est alors de les valoriser sur le plan matériel et énergétique dans une cimenterie, qui remplace ainsi en premier lieu les combustibles fossiles. En outre, le recyclage des fractions de déchets ne produit ainsi pas, comme c’est le cas dans d’autres filières d’élimination, des scories qui doivent ensuite être mises en décharge au détriment des générations futures. Aujourd’hui, près de 400 000 tonnes de déchets sont valorisées chaque année dans les cimenteries suisses en tant que combustibles alternatifs. Il s’agit par exemple du rebut de tri du recyclage du plastique ou d’autres déchets qui, pour des raisons d’efficacité, ne se prêtent plus à une valorisation (matérielle) équivalente. Mais au lieu d’une valorisation thermique dans les usines de traitement des ordures ménagères suivie d’une mise en décharge des scories produites – ce qui est en soi en contradiction avec une économie circulaire opérationnelle –, la valorisation matérielle et thermique dans les cimenteries mentionnée plus haut s’impose. Non seulement cette approche produit de l’énergie de combustion, mais le matériau lui-même est également valorisé. Au lieu d’être mises en décharge, les cendres produites restent dans le circuit sous forme de ciment. Ce rôle important de l’industrie du ciment est désormais reconnu par le monde politique et la proposition d’adaptation de la loi sur la protection de l’environnement constitue un fondement majeur pour la valorisation matérielle et énergétique.

Cependant, il reste encore beaucoup à faire en matière d’économie circulaire. Le processus de fabrication du ciment est réputé pour émettre une grande quantité de CO2. La principale source de ces émissions est le carbone lié au calcaire qui est libéré lors de la fabrication du ciment. L’industrie du ciment a déjà fortement réduit ses émissions de CO2 et produira du ciment climatiquement neutre d’ici 2050, notamment grâce au captage et au stockage du CO2. Grâce à des installations modernes, le CO2 peut être capté au niveau de la cheminée. En effet, il ne faut pas oublier que cette molécule est également recyclable. La transformation chimique permet, par exemple, de produire des matériaux de base pour l’industrie chimique, du carburant pour l’aviation ou des sources d’énergie pour combler les pénuries hivernales. Selon l’utilisation, il est envisageable que ces cycles soient effectués plusieurs fois, ce qui permettrait d’économiser une grande quantité de gaz à effet de serre. Pour des quantités partielles, il est également possible de boucler un cycle du carbone si les conditions sont réunies. Le législateur n’en est toutefois qu’à ses débuts dans ce domaine.

Interview de Patrick Stapfer

«Il est donc d’autant plus important que l’accès à ces matériaux soit désormais accordé, notamment en raison des avantages considérables que présente la valorisation matérielle et thermique dans les cimenteries.»

Portait
Patrick Stapfer a étudié le génie mécanique et les sciences de la gestion et de la production à l’EPF de Zurich et est titulaire d’un Master en General Management (Sloan Fellows) de la Stanford Business School. Il a commencé sa carrière en 2003 en tant que consultant chez Holcim. Il a ensuite été nommé CEO au Kosovo, CEO en République tchèque et CEO pour l’Europe centrale et orientale avant de rejoindre CRH en 2015, où il a notamment occupé le poste de COO pour l’Europe de l’Ouest. Depuis le 1er janvier 2019, Patrick Stapfer est directeur général du groupe Jura-Materials et d’Opterra Wössingen GmbH, dans le sud de l’Allemagne.

Monsieur Stapfer, quelle est selon vous l’importance de l’adaptation proposée de la loi sur la protection de l’environnement, qui crée une hiérarchie dans la valorisation des déchets ?  

Pour nous, ces évolutions sont extrêmement importantes. La loi prévoit la création d’une cascade de valorisation : le législateur stipule ainsi clairement que la valorisation matérielle et énergétique en cimenterie doit être préférable à une valorisation purement énergétique dans une UIOM. L’industrie du ciment aura ainsi un meilleur accès aux combustibles alternatifs et pourra se passer de combustibles fossiles primaires. Cela permettra d’économiser environ 400 000 tonnes de CO2 par an en Suisse, soit tout de même environ un pour cent des émissions totales du pays ! Et ce, sans avoir à fournir d’énormes efforts. 

Les déchets ne seraient-ils pas mieux traités par les UIOM ? Après tout, les pouvoirs publics ne cessent d’augmenter les capacités des UIOM.

Il ne faut pas nécessairement y voir une « opposition », les UIOM remplissent une fonction importante. Néanmoins, en tant que représentant de l’économie privée, je rappelle volontiers que la liberté économique règne en Suisse. Les entreprises privées ne devraient pas avoir à se justifier lorsqu’elles peuvent proposer des solutions. Les effets concrets sur les UIOM devraient toutefois rester limités. Il s’agit de parts marginales des quantités qui finissent actuellement dans les UIOM. L’effet sur le climat n’est toutefois pas à négliger. Et les pouvoirs publics font des économies puisque cela leur permet de limiter le développement des capacités des UIOM. Il est donc d’autant plus important que l’accès à ces matériaux soit désormais accordé aux entreprises privées, notamment en raison des avantages considérables que présente la valorisation matérielle et thermique dans les cimenteries.

En quoi cette valorisation matérielle et thermique diffère-t-elle de la valorisation purement énergétique dans les UIOM ?

D’une part, nous utilisons les valeurs calorifiques des déchets pour atteindre une température de four d’environ 1450 degrés. Parallèlement à cela, la composante matérielle joue un rôle essentiel à nos yeux. Chez nous, les cendres produites sont intégrées au produit ciment. Il ne reste ainsi pas, comme dans les UIOM, de résidus à mettre en décharge au détriment des générations futures. Pour certains combustibles, la composition est presque idéale et permet de remplacer la matière première, c’est-à-dire le calcaire et la marne. C’est le cas, par exemple, des boues d’épuration sèches. Mais les combustibles alternatifs à faible teneur en cendres sont également très importants pour nous. Là aussi, des cendres devraient être mises en décharge. Dans le cas du rebut de tri issu du recyclage du plastique, qui est valorisé dans l’industrie, cela représente tout de même 8000 tonnes par an.

Zones d’extraction et matières premières

«Ainsi, dans un jugement concernant l’extension d’une carrière en Suisse romande, le Tribunal fédéral a attesté que la production de ciment dans cette région devait être considérée comme d’importance nationale et qu’il était dans l’intérêt public de garantir les besoins de la société en ciment et en matières premières connexes en Suisse.»

Autonomie et sécurité de planification

La crise du coronavirus a clairement montré la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Du jour au lendemain, des biens de toutes sortes on fait défaut. L’approvisionnement en énergie n’était pas encore concerné et la pénurie d’énergie, souvent évoquée dans le passé, semblait bien loin. Mais là encore, une crise, la guerre en Ukraine, a rapidement mis fin à l’illusion d’un approvisionnement énergétique inébranlable. Les prix de l’énergie qui ont suivi en ont été la preuve et ont représenté un énorme défi pour les entreprises productrices. C’est encore le cas aujourd’hui, même si le niveau est un peu plus gérable.

C’est là que l’on voit l’importance de la planification à long terme. En raison de leur fort impact en matière d’énergie et d’émissions, les entreprises suisses de ciment ont commencé il y a des années à améliorer leur efficacité énergétique et le rendement de leurs processus, que ce soit en produisant de l’électricité renouvelable à partir de la chaleur résiduelle ou de petites installations hydroélectriques, en utilisant l’énergie de freinage des bandes transporteuses ou en mettant le plus grand véhicule électrique du monde en service dans une carrière suisse. L’efficacité et l’innovation ont été des moteurs importants de cette industrie, qui couvre environ 85 % des besoins suisses en ciment.

La planification à long terme joue également dans d’autres contextes un rôle majeur pour l’industrie du ciment. L’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication du ciment que sont le calcaire et la marne, dont la disponibilité géologique est suffisante en Suisse, devient de plus en plus difficile. Les intérêts en matière de protection du climat, du paysage et de l’environnement entraînent des conflits d’objectifs et compliquent l’accès aux matières premières minérales. Or, les autorisations d’extraction, et donc la sécurité de planification à long terme, sont justement élémentaires pour l’industrie, en particulier dans le cadre des projets ambitieux et eux aussi à long terme en rapport avec l’objectif « zéro émission nette » d’ici 2050.

Heureusement, l’importance de la production nationale de ciment a été reconnue dans une décision récente du Tribunal fédéral. Dans un jugement concernant l’extension d’une carrière en Suisse romande, il a attesté que la production de ciment dans cette région devait être considérée comme d’importance nationale et qu’il était dans l’intérêt public de garantir les besoins de la société en ciment et en matières premières connexes en Suisse. De tels jugements, qui font date, permettent de prendre conscience de l’importance du ciment et du matériau de construction qu’est le béton pour la Suisse, mais aussi d’offrir à l’industrie une sécurité de planification correspondante. Associés à de bonnes conditions économiques, ils créent le cadre nécessaire pour permettre à l’industrie de continuer à garantir l’approvisionnement en ciment suisse à l’avenir.

Promotion de la recherche

«L’utilisation de CO2 isolé dans l’industrie du ciment est étudiée en tant que matière première dans l’industrie chimique.»

Promotion de la recherche par cemsuisse en 2023

cemsuisse s’engage activement et financièrement dans la recherche appliquée. L’association soutient des projets de recherche interentreprises dans le domaine du ciment et du béton ainsi que dans le domaine de l’environnement et des processus. Outre les développements techniques du matériau de construction, l’accent est mis sur une fabrication aussi respectueuse que possible de l’environnement et sur la recherche de modes de construction durables avec du béton.

«Process for CO₂ removal and valorisation from cement flue gas using catalysis»

Prof. P.J. Dyson, EPFL / CHF 100’000

L’utilisation de CO2 isolé dans l’industrie du ciment est étudiée en tant que matière première dans l’industrie chimique. À partir de l’oxyde de styrène, il a été possible de produire du carbonate de styrène, une matière première importante pour l’industrie chimique, dans un réacteur à lit fluidisé avec des gaz d’échappement synthétiques.

«Efficacité des éléments composites pour la résistance à long terme du béton à la RAG »

Dr. A Leemann, EMPA / CHF 90’000 CHF

La réaction alcalis-granulats (RAG) est un problème pour les éléments de construction exposés à l’humidité qui ont été fabriqués avec un granulat réactif. Au cours de l’essai de longue durée, différents blocs de béton sont soumis à un stockage extérieur et l’effet de cette réaction sur les éléments de construction est étudié. La RAG étant également pertinente pour les barrages, un projet de l’OFEN avec des paramètres expérimentaux comparables est également en cours.

Responsable de projetOrganisationTitreDescriptionMontant en CHF
Prof. Dr. A. Keneli-beratung GmbHProjet de développement de la résistanceCe projet de longue haleine vise à étudier le développement de la résistance du béton dans des conditions réelles. La fabrication définie avec précision dans des conditions de laboratoire permet des analyses plus précises qu’avec des constructions existantes.126’000
Prof. Dr. W. KaufmannETH ZürichArmatures en béton – Études expérimentales permettant de déduire des règles de dimensionnement en tenant compte en particulier de la pression de surface partielle et du potentiel du béton fibréAfin de pouvoir avoir davantage recours aux armatures en béton nécessitant peu d’entretien et ménageant les ressources à la place des armatures en acier habituellement utilisées dans la construction de ponts, ce projet évalue les règles de dimensionnement pour la charge de ces armatures.121’000
Prof. Dr. H. SchulerFHNWDéfaillance par glissement des parois de poussée encastrées sous l’effet d’une action cyclique (séisme)L’efficacité du renforcement des armatures des murs en béton, en particulier des forces lors de la flexion et de la poussée dues aux oscillations rythmiques, doit être étudiée en laboratoire par le biais d’événements sismiques simulés.66‘252
Dr. C. Czaderski,
Prof. I. Marković
EMPA, OSTRenforcement de ponts avec du BHP et une armature en acier à mémoire de formeDéveloppement d’un nouveau procédé de renforcement des tabliers de ponts en béton. Il s’agit d’une combinaison de béton fibré à ultra-hautes performances (BFUP ou BFUHP) et d’une armature de barres nervurées en acier à mémoire de forme. 90’000
Prof. P.J. DysonEPFLProcess for CO2 removal and valorisation from cement flue gas using catalysisL’utilisation de CO2 isolé dans l’industrie du ciment est étudiée en tant que matière première pour l’industrie chimique. Des recherches sont notamment menées pour savoir si la pureté du CO2 obtenu est suffisante pour une réutilisation directe. Il a par exemple été possible de produire du carbonate de styrène, une matière première importante pour l’industrie chimique, à partir d’oxyde de styrène dans un réacteur à lit fluidisé.100’000
Prof. U. AngstEPH de ZurichAssurer la durabilité des structures en béton armé en cas de carbonatation et d’exposition alternée sec/humideGrâce à des méthodes innovantes et non destructives, la carbonatation du béton armé a pu être démontrée. Placés à des points critiques de l’ouvrage, des capteurs électriquespermettent d’estimer précisément l’état du béton sans avoir à effectuer de forage. 110’000
Prof. Dr. W. KaufmannEPFZComportement structurel et déformable du béton fibré soumis à un effort de cisaillementL’objectif est de développer des maquettes validées expérimentalement qui rendent compte de manière fiable du comportement structurel réel du béton fibré. Les fibres peuvent être directement ajoutées au béton et permettent une fabrication plus simple car ainsi, une partie de l’armature en acier peut être économisée. En outre, il est possible de créer dans les éléments de construction des géométries plus compliquées et plus efficaces par rapport à l’armature conventionnelle en acier.99’000
Dr. A. LeemannEMPAEfficacité des éléments composites pour la résistance à long terme du béton à la RAGLa réaction alcalis-granulats (RAG) est un problème pour les éléments de construction exposés à l’humidité qui ont été fabriqués avec un granulat réactif. Au cours de l’essai de longue durée, différents blocs de béton sont soumis à un stockage extérieur et l’effet de cette réaction sur les éléments de construction est étudié. La RAG étant également pertinente pour les barrages, un projet de l’OFEN avec des paramètres expérimentaux comparables est également en cours.90‘000

Betonsuisse

«Dans la perspective d’une utilisation accrue des énergies renouvelables, il est important que les bâtiments du futur aient suffisamment de flexibilité et de potentiel de stockage. L’activation des éléments de construction nous permet d’utiliser judicieusement les éléments en béton d’un bâtiment comme masse de stockage grâce à une solution simple.»

ZSC Swiss Life Arena cemsuisse
ZSC Swiss Life Arena cemsuisse

Construire avec du béton est-il durable ?

Nous anticipons directement la réponse : oui, le béton est un matériau qui permet une construction durable à différents niveaux. Commençons par les matières premières : le béton est composé de matières premières naturelles telles que l’eau, le sable et le gravier. Achetées localement et transportées sur de courtes distances, elles forment, une fois mélangées à du ciment, le béton. Lors de la fabrication dans les usines de béton, on utilise aujourd’hui des techniques économes en ressources et en énergie. Chaque fois que cela est judicieux, on a recours à cet effet à des matières premières secondaires issues du recyclage. De plus, le béton en tant que matériau de construction présente de nombreux aspects de durabilité lors de la mise en œuvre : l’utilisation d’éléments préfabriqués en béton et de béton autoplaçant réduit le bruit sur le chantier et assure une progression rapide des travaux.

La construction durable avec du béton a pour objectif de mettre à disposition des générations futures un environnement préservé et agréable à vivre. À cet effet, les ressources naturelles ne doivent pas être surexploitées. Dans le même temps, il est nécessaire de modifier de manière modérée l’environnement bâti afin de tenir compte de l’évolution évidente des besoins induite par l’évolution démographique, le changement climatique, l’augmentation de la mobilité et la demande d’énergies renouvelables.

Nous disposons donc de différents leviers pour permettre dès aujourd’hui une construction plus durable avec le béton. L’un de ces leviers est « l’activation des éléments de construction ».

Le béton, une partie de la solution pour atteindre les objectifs de protection climatique

Pour atteindre les objectifs de protection climatique, le parc immobilier doit devenir neutre en CO2 d’ici 2050. Il s’agit notamment de réduire la consommation totale d’énergie et de remplacer l’énergie fossile par des sources d’énergie renouvelables. L’utilisation de la capacité des composants existants pour le stockage de la chaleur est une contribution essentielle à la mise en place d’un système d’énergie renouvelable, car elle peut contribuer de manière significative à compenser la répartition inégale de la production et de la consommation d’énergie, caractéristique des énergies renouvelables.

Nous vivons dans un monde marqué par une urbanisation croissante. L’avenir de nos enfants sera encore plus urbain. À l’échelle mondiale, un million de personnes quittent chaque semaine la campagne pour la ville. Extrapolé sur une année entière, cela représente la population de huit villes de la taille de New York. Il est donc indispensable que les centres urbains produisent et consomment l’énergie la plus propre possible. Les villes doivent à l’avenir être structurées de manière plus durable, en s’éloignant du mitage pour se rapprocher de la densification.

Cette tendance s’intègre de plus en plus dans les paradigmes de l’urbanisme, par exemple sous la forme de capteurs solaires intégrés aux façades, de constructions passives et de modules photovoltaïques pour les bâtiments. Une autre possibilité consiste à considérer la ville comme une éponge énergétique. Autrement dit, utiliser les villes comme une sorte de batterie capable de stocker de l’énergie pendant une longue période.

« Dans la perspective d’une utilisation accrue des énergies renouvelables, il est important que les bâtiments du futur aient suffisamment de flexibilité et de potentiel de stockage. L’activation des éléments de construction nous permet d’utiliser judicieusement les éléments en béton d’un bâtiment comme masse de stockage grâce à une solution simple », explique Patrick Suppiger, directeur de BETONSUISSE.

L’activation des éléments de construction passe au vert

« Nous devons réduire drastiquement notre consommation d’énergie et diminuer nos émissions de CO2. En raison des capacités du matériau de construction qu’est le béton, l’activation des éléments de construction est un système à la fois simple et ingénieux, qui permet de stocker l’énergie lorsqu’elle n’est pas nécessaire, et de ne la restituer que lorsque le besoin s’en fait sentir », explique Maria Rehbogen, responsable du secteur Recherche & Thèmes d’avenir de la ZAB Zukunftsagentur Bau GmbH.« Le potentiel est énorme et nous pouvons chauffer et refroidir à des coûts comparables. » Selon le même principe, il est possible de refroidir en été, ce qui représente une valeur ajoutée importante dans le contexte du changement climatique et des pics de température élevés.

Avec le projet COOL*ALPS, BETONSUISSE a pu s’imposer, en collaboration avec ses partenaires de projet de la région alpine, parmi les quatre vainqueurs d’une sélection de 64 projets soumis. Le projet Interreg Alpine Space COOL*ALPS qui a été lancé vise à améliorer la capacité d’adaptation au changement climatique et la sécurité énergétique dans l’espace alpin, en encourageant le déploiement de bâtiments innovants activés thermiquement et en augmentant leur visibilité au sein de l’espace européen.

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